Vous reculez d’un pas et lui dites que vous êtes désolé de l’avoir ainsi interpellé. Celui-ci vous adresse la parole : « Du calme, jeune Rêveur, je ne te veux aucun mal! Mais qu’est-ce que c’est que ces manières d’attaquer les gens sans bonne raison? » Vous comprenez rapidement que vous n’aviez en effet aucune raison de vous en prendre à lui et ne comprenez pas ce qui vous a pris. Vous perdez trois points d’intuition que vous devez déduire de votre total sur votre feuille de route. Il vous demande ensuite ce que vous venez faire dans le coin. Vous lui répondez que ce serait long à expliquer tout en vous excusant à nouveau pour votre attaque impulsive. Il semble ne pas douter de votre sincérité et vous adresse à nouveau la parole : « Tu sais, on doit être sur ses gardes lorsque l’on rôde par ici à cette heure du jour. Il y a de tout dans le coin la nuit : petits et grands animaux ainsi que ces saletés de cauchemars qui se nourrissent de leurs peurs. Ce sont de minables cauchemars, pas particulièrement féroces, mais quand même. Moi, je profite de cette heure tardive pour cueillir des cornettes, ces petits fruits verts qui sont si succulents en brochettes et que je vends facilement au marché ensuite. La nuit est le meilleur temps pour en faire la cueillette! J’ai d’ailleurs vu l’un de ces satanés cauchemars passer il y a peu de temps sur les rives du lac Diga. Tu devrais faire attention, celui-là semblait bien plus dangereux que ceux que l’on voit passer par ici normalement.» Intrigué, vous lui demandez s’il a pu voir dans quelle direction le cauchemar se dirigeait. « Ah oui, ils finissent toujours par se diriger vers l’ouest, en direction de l’Antre de la Folie. Si tu es assez fou pour tenter d’en pourchasser un, d’abord, repère la statue de Dinam, que certains considèrent comme l’incarnation des éléments, mais va savoir… Ensuite, ose entrer dans la forêt. Tu en auras certainement pour plusieurs heures, voire même quelques jours si tu ne prends pas le bon chemin… Si, à un moment donné, tu aboutis dans un lieu abominable où aucune créature saine d’esprit ne voudrait vivre, c’est que tu es arrivé au seuil de l’Antre. Tu devras alors comprendre rapidement que tu es allé trop loin et que tu risques de devenir fou! Mais bonne chance quand même, tu en auras grand besoin. » L’homme vous laisse, retournant vaquer à ses occupations. Vous décidez donc de faire marche arrière et retourner sur les rives du lac Diga. En regardant au loin, vous êtes en mesure d’apercevoir ce qui pourrait être la fameuse statue dont l’homme parlait. Vous prenez donc cette direction.